Ceci est l’expérience d’une femme Haïtienne vivant à Tapachula, au Mexique, où elle et des milliers comme elle ont voyagé à travers sept à onze pays différents, soit via le Brésil ou le Chili après avoir fui Haïti, pour se retrouver isolées, sans soutien et marginalisées profondément. Une ville proche de la frontière avec le Guatemala, Tapachula est un lieu intermédiaire pour les migrants Haïtiens qui attendent leurs papiers pour voyager ailleurs, certains cherchant à demander l’asile aux États-Unis.
Ce rapport documente les indignités quotidiennes auxquelles sont soumises les femmes Haïtiennes migrantes et réfugiées lors de leurs voyages à la recherche de refuge, et offre également un aperçu de leur étonnante résilience contre toute attente. Parmi les plus grandes forces du rapport, on trouve son approche intersectionnelle, mettant en évidence l’impact des structures chevauchantes du patriarcat et de la subordination raciale et xénophobe sur les femmes Haïtiennes. Non seulement ces femmes doivent surmonter les défis juridiques et sociaux liés à la nationalité étrangère au Mexique et dans les autres pays par lesquels elles voyagent, mais elles doivent également surmonter l’intolérance et l’exclusion fondées sur l’identité raciale et de genre, qui ont été accentuées par l’intolérance raciste dans les régions à travers desquelles elles se déplacent et tentent de s’installer. Comme le souligne le rapport, entre autres, la politique raciste et xénophobe des États-Unis est appliqué même au-delà des territoires de ce pays, car elle est sous-traitée pour être appliquée par des autorités Mexicaines et d’autres biens avant que les réfugiés et les migrants ne s’approchent de la frontière américaine.